Poèmes : Souffrance, Mort...

Leurre...

L'abîme n'est que douceur
En face de la douleur
Que traverse mon coeur !

Mourir semble si doux
Comparé à ces coups
Qui m'assaillent de partout !

Je me tue à p'tit feu
Me détruit peu à peu
En croyant que c'est mieux !

Mais la mort n'est qu'un leurre
Un mirage, une erreur
Qui n’apaise pas mes pleurs !

Abby - 19.05.2013


Alzheimer

Quelle est cette maladie
Qui t'emportes loin de moi
Alors que tu es ici
Mais que tu ne le vois pas.

Quelle est cette folie
Qui envahie ton âme
Et me laisse comme trahie
Par ton absence de flamme.

Quelle est donc cette envie
Qui t'arrache à mes bras
Et qui, sans un répit
Nous fait vivre la croix.

Quelle est ce coeur meurtri
Qui ne sait pas comment
T'aimer à la folie
Malgré tes égarements.

Putain de maladie
Qui bouffe notre vie
En tout nous envahie
Et nous laisse détruits.

Abby - 15.12.2012

Quand...

Quand le ciel s'assombrit
Que les nuages se placent
Et que tombe la pluie
Dans mon âme si lasse !

Quand mon coeur en hiver
Couvert de gel se meurt
Mais qu'il est bien trop fier
Pour vous montrer ses pleurs !

Quand plus rien ne trouve grâce
A mes yeux si humides
Que chaque larme chasse
La précédente dans le vide !

Quand ma force me trahie
Et me laisse le goût
Ou plutôt le dégoût
D'une vie sans envie !

Qui suis-je à ce moment
Précis de mon errance
Et qui saura comment
Combattre ces absences ?

Abby - 07.12.2012

Dans mon passé...

Dans mon passé, il y a
Des moments pas sympas
Des souvenirs terribles
Qui gâchent ma joie de vivre !

La justice passe par là
Mais ne me rendra pas
La douce insouciance
Qui m'habitait je pense !

Replonger ma mémoire
Dans ces histoires noires
C'est comme me faire revivre
Le jour de ces délires !

Je ne souhaite plus qu'une chose
Que mon coeur ait une pause
Afin de me  reconstruire
Et de me laisser revivre !

Mais la justice est lente
Me laissant dans l'attente
Sera t'elle à l'écoute ?
J'avoue que j'ai des doutes !

Cette histoire est ancienne
Elle m'a ouvert les veines
Je voudrais qu'aujourd'hui
On me rende la vie !

Abby - 03/10/2012

Emois

Plus je m'approche de toi
Plus mon coeur est en émoi
Le mal que tu m'as fait
Jamais je ne l'oublierai !

J'arriverai à te pardonner
Mais jamais plus je ne t'aimerai
Pour d'autres je suis précieuse
Mais pour toi je suis une gueuse !

Comment pourrais-je un jour oublier
Ces années que tu m'as volé
Tout l'amour que je t'ai prodigué
Et que tu as franchement piétiner !

Ma vie n'a plus la même saveur
Sans toi j'ai retrouvé le bonheur
Mais je déteste par dessus tout cette peur
Qui, quand je t'approche, étreint mon coeur !

Abby - 07.08.2012

Rester

Rester alors que tu t'en vas
Continuer quand tu n'es plus là
Ne plus entendre ton rire si clair
Ne plus vivre sous ton regard fier !

Rester sans trop savoir pourquoi
Continuer sera mon combat
Apprendre à vivre sans toi
Et croire que tu es toujours là !

Rester dans cette maison vide
Continuer, est-ce bien utile
D'ouvrir chaque jour les volets
En souvenir de qui tu étais !


 Abby - 03.08.2012


Je n'oublierai jamais

Tu as bouleversé ma vie
Depuis ce jour ou alcoolisé
Tu as forcé mon entrée
Pour m'agresser avec furie !

J'ai tourné la page depuis
Pourtant je ne peux m'empêcher
Au moindre bruit de sursauter
Et d'être angoissée chaque nuit !

Il faut laisser le temps au temps
Même si jamais je n'oublierai
Mais sans doute au fil des années
Mon mal guérira doucement !

Personne ne peut imaginer
La cicatrice que peut causer
Une telle violence faite à autrui
Qui peut gâcher toute une vie !

Abby

Petite fleur

A toi qui est partie sans faire de bruit
Laissant un grand vide dans notre nuit
Ton exemple a bousculé nos peurs
Petite fleur !

A toi qui a su te battre avec détermination
Laissant à tous tes proches une sacré leçon
Ta force est égale à ta douceur
Petite fleur !

A toi qui a su dans un dernier soupir
Nous offrir ton plus joli sourire
Afin de consoler nos pleurs
Petite fleur !

A toi qu'on n'oubliera jamais
Qui conjuguais si bien le verbe aimer
Pour toujours tu habites nos coeurs
Petite fleur !

Abby

Au soir de ta vie !

Ta respiration s'est accélérée
Ta peau est devenue violacée
Ta main posée dans la mienne
Tu vis ta dernière scène.

Nous sommes tous autour de toi
Partageant tes derniers émois
Les enfants autour de ton lit
De cet instant ont tout comprit.

Quelques larmes coulent doucement
Mais comment faire autrement
Ton absence se prépare déjà
Rien ne te remplacera.

Mais dans le soir où tu t'endors
Où ton esprit quitte ton corps 
Tout semble soudain apaisé
Irréel pour l'éternité.

Douloureuse fin de journée
Qui a vu ton âme nous quitter
Mais elle laisse à nos coeurs meurtris
L'espérance d'une nouvelle vie.

Abby

La douleur

Il est tellement difficile de décrire la douleur
Car a la douleur physique s'ajoute celle du coeur
La douleur physique blesse le corps de diverses façons
La douleur du coeur perfuse lentement son terrible poison.

Difficile de guérir de certaines maladies
Difficile aussi de panser un coeur meurtri
Il y a la douleur de l'enfantement
Qui laisse place au ravissement

Mais il y a des douleurs bien plus terrible
Car la vie n'est pas un long fleuve tranquille
Il y a même la douleur plus sournoise
Qui jour après jour presque nous apprivoise !

La douleur peut aussi être solitude
Lancinante, devenant habitude
Qui n'a jamais connu la douleur
Dans son corps ou dans son coeur ?

Abby 

A l'être aimé qui manque !

Tu riais, tu chantais, tu aimais,
Tu étais la bonté, la clarté.
Le bonheur, la douceur, la chaleur,
De ton cœur tu donnais le meilleur.

Ton absence est un vide qui n'en finit pas
Ton sourire manque à ceux qui ont le mal de toi
Les larmes sur nos joues ont cessé de couler
Mais nos coeurs pour toujours resteront déchirés.

Il nous reste de toi bien des souvenirs
Que jamais nos coeurs ne sauront trahir
Nos mémoires à jamais resteront fidèles
A la joie, à la vie que tu voulais belle.

Et pour toi nous allons vivre et aimer
En pensant à toi nous allons rire et chanter
Pour que de là où tu es tu sois fière de nous
Et que ne soient pas veines tes années offertes pour nous.

Abby
27/07/2011 - 11h10

 

Toi le passant...

J'espérais juste un bonjour
Un sourire, un regard
Tu es passé sans me voir
Ou était-ce plutôt un détour.

J'espérais juste de l'amitié
Dans tes yeux un peu de tendresse
J'y ai trouvé de la maladresse
Et peut-être un peu de pitié.

J'espérais juste te croiser
Mais d'un regard cruel
Tu m'as exclue, jugée
Condamnée sans appel.

Mais rassures-toi je ne t'en veux pas
Car moi non plus je ne sais pas d'un regard
Te redonner confiance en toi
Quand je te croise sur un trottoir.

Abby
01/07/2011 - 12h34

 

 

Papa,

1-
Tu étais plus fort, plus zélé
Que tous les pères de mes amis
Quand à l'école je me vantais
Du plus grand homme de ma vie
Dans ton regard j'étais le roi
Par ton amour j'étais meilleur
Tu aimais tant être avec moi
Mais maintenant tu es ailleurs

Refrain :
Tu as le coeur comme en hiver
Je ne sais plus tes sentiments
Depuis qu'cette putain d'Alzheimer
T'a embarqué dans ses tourments !

2-
Un beau matin tu m'as regardé
J'ai vu que tu me reconnaissais pas
J'avais envie de te crier
Regarde-moi, c'est moi papa
Je me suis juste détourné
Pour essuyer un peu mes yeux
Mais mon coeur ne cesse de pleurer
Et le ciel n'est plus vraiment bleu

3-
Je cherche encore dans ton regard
Tout ce que ton coeur voudrait me dire
Et je garde le secret espoir
D'arriver encore à y lire
Tout l'amour dont tu me couvais
Et qui à fait de moi ce que je suis
La tendresse dont tu me gratifiais
Et que je veux te rendre aujourd'hui

4-
Je donnerais plus que moi-même
Pour retrouver ne serais-ce qu'une fois
Celui qui effaçait mes peines
D'un simple regard autrefois
Je veux te redire que je t'aime
Tu comptes tellement pour moi
Et dans les coups dur les problèmes
Tu peux compter sur moi papa.

Abby
22/06/2011 - 09h28
(Hommage à un être exceptionnel trop tôt disparu)

 

Souvenirs éteints...

Tu es là devant moi et je ne sais quoi te dire
Tu es là mais pour moi notre histoire est à écrire
J'ai beau chercher, me torturer, ma mémoire reste vide
Comme si nous deux, notre passé, n'avait jamais existé
Je regarde toutes nos photos, de souvenirs je suis avide
Mais malgré tous mes efforts, je suis comme un disque rayé.

J'aimerais me remémorer tous nos éclats de rire
J'aimerais te raconter combien tu me faisais rire
Te souviens-tu si j'étais pour toi un peu un guide ?
J'ai besoin de retrouver tous les trésors du passé
Ma mémoire est endormie et mes images restent vides
Aides-moi je t'en supplie, racontes-moi nos étés.

Dans la nuit où je me trouve, apportes-moi tes lumières
Ensemble reprenons la route et gravons donc dans la pierre
Chaque instant, chaque minute que nous allons nous construire
Redessinons les images qui de ma tête se sont enfuies
Je ne veux plus que ma mémoire me prive de nos souvenirs
Je ne veux plus que notre histoire se perde à nouveau dans la nuit.

Abby
20/06/2011 - 10h54

 

 

Personne...

J'ai mal, mais qui le vois ?
Je sombre, mais qui s'en aperçoit ?
Toutes les épreuves, les brulures
Mon cœur ne peut plus les exclure
Ce que mon âme a enduré
Je ne peux plus tout effacer.

Mais quand j'appelle au secours
Il semble que tout le monde soit sourd !
Personne pour me relever
Personne pour me réchauffer
Personne même pour me regarder
Et me permettre d'exister.

Abby
18/06/2011 - 12h30

 

 

A l'absent

La cloche de l’Église a sonné ton départ
En avril je t'ai dis au revoir
Tu es partie sans faire de bruit
Après une courte maladie

Elle t'a emporté en trois semaine
Me laissant un seul regret
Je n'ai pas su te dire "je t'aime"
Quand tu vivais à nos côtés

On t'a caché la vérité
Au sujet de ton état
Mais je suis sûre que tu savais
Même si tu ne le montrais pas

Quand je t'ai vu pour la dernière fois
Ton visage était dans la paix
Moi, je vivais la croix
Tandis que tu rejoignais l'éternité

Aujourd'hui voilà cinq ans
Que tu nous a quitté
Mais sache que le temps
Dans mon cœur n'a rien effacé

Abby
16/06/2011 - 09h05

 

 

Malade

Tu es malade mais ce n'est pas une évidence
Tu me condamne mais ça n'a pas grande importance
Tu ne sais pas toutes tes guerres tes impatiences
Et moi je bois toute la douleur de tes errances.

Tu ne vois pas l'Amour que ta famille t'offre
Tu comprends pas et tu jalouses tous les autres
Tu ne veux pas de tout l'espoir que l'on t'apporte
Et moi je vois que tous mes mots sont lettre morte.

Ta maladie personne jamais ne te l'a avouée
Et tes folies on en a rit pour ne pas pleurer
Mais aujourd'hui il est très difficile de t'aider
Et mon esprit désespère de t'apprivoiser.

Tu es malade mais ça n'a pas grande importance
Tu ne sais pas tu n'es pas maître de tes errances
Je serais là je t'aiderai avec patience
Tu es malade et je t'aime c'est une évidence.

Abby
07/06/2011 - 08h44